Qui peut demander un constat ?
L’article 1er de l'ordonnance du 2 juin 2016 (le texte qui régit le statut de commissaire de justice) prévoit que les commissaires de justice "peuvent, commis par justice ou à la requête de particuliers, effectuer des constatations purement matérielles". Toute personne qui y a intérêt peut demander un constat de commissaire de justice : particulier, entreprise, collectivité locale...
Le juge peut également demander un constat afin de prouver une situation dont la réalité n’est pas établie par des preuves suffisantes.
Demande en dehors ou avant une action en justice par toute personne qui y a intérêt
Toute personne qui a besoin de prouver une situation, soit pour prévenir un litige, soit pour apporter la preuve d’un préjudice en prévision d’une action en justice, peut faire appel à un commissaire de justice. Il peut s’agir de personnes physiques (particuliers, professionnels…) ou de personnes morales (publiques ou privées). Le coût du constat est supporté par celui qui l’a demandé.
Les particuliers
Les entreprises
Les collectivités locales, les établissements publics
Demande de constat ordonnée par le juge
En cas d’urgence, sur requête ou en référé
L’article 145 du Code de procédure civile énonce que “s'il existe un motif légitime de conserver ou d'établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d'un litige, les mesures d'instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé”.
Cette procédure, qui doit être justifiée, permet au commissaire de justice d’établir un constat :
- Par surprise : pour établir des constatations au domicile d’une personne sans son accord (atteinte au principe du “contradictoire”) ;
- En urgence : lorsque les preuves risquent de disparaître.
Quelques exemples de situations justifiant une demande de constat sur requête : contrefaçon de marchandises, utilisation frauduleuse de locaux par un locataire (commerce au lieu d’habitation ou l’inverse, sous-location...), refus d’état des lieux avant travaux, etc.
À la demande du juge
L’article 232 du Code de procédure civile précise que “le juge peut commettre toute personne de son choix pour l'éclairer par des constatations, par une consultation ou par une expertise sur une question de fait qui requiert les lumières d'un technicien”.